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Qu’est-ce qu’une phytotechnologie?

Les phytotechnologies reposent sur l’utilisation de végétaux pour résoudre des problèmes environnementaux, notamment la contamination des eaux, de l’air et des sol, l’érosion, la gestion des eaux pluviales ou les îlots de chaleurs.

Pourquoi choisir les
phytotechnologies?

Les phytotechnologies offrent des alternatives écologiques, durables et économiques pour répondre aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui. Leur utilisation présente plusieurs avantages, en plus de répondre à plusieurs objectifs de développement durable. Elles offrent:

– des solutions à la transitions écologique
– des alternative plus économique
– des espaces verts pour les communautés urbaines
– des habitats pour la faunes et la flore (Bodiversité)
– une bonne acceptabilité sociale
– une belle aesthétique
– des services écologiques

Les services écosystémiques, un bénéfice tout naturel

Les phytotechnologies reposent sur l’utilisation de végétaux pour résoudre des problèmes environnementaux. Lorsque les écosystèmes fonctionnent bien, ils offrent des services innés et gratuits qui sont bénéfiques à la faune et la flore, ainsi qu’aux populations humaines.

– Parmi ces services écosystémiques, on trouve notamment :
– L’assainissement de l’eau
– La protection des sols
– La séquestration du carbone
– Le contrôle des insectes nuisibles aux cultures et aux jardins
– La réduction des ilots de chaleur
etc.

Les principales phytotechnologies:

Afin de répondre à des problème environnementaux important au québec, Phyto Action se penche principalement sur quatres phytotechnologies:

 Phytotechnologies Problème environnemental
Bassin de biorétention
Phytostabilisation de berges
Marais filtrants
Phytoremédiation
 Gestion des eaux de pluies et ruissellement
Contrôle de l’érosion des berges et pentes
Traitements des eaux usées
Gestion de sols contaminés

La stabilisation de berges et pentes

La stabilisation de berges et pentes utilise les plantes afin de limiter l’érosion du sol et la destruction du milieu. Les végétaux utilisés peuvent être plantés seuls ou intégrés à différents matériaux pour former des armatures. Les plantes développent un réseau racinaire permettant de maintenir le sol en place et assurer une protection du sol contre différentes pressions mécaniques à l’origine de l’érosion, comme les précipitations et le vent.

Les plantes peuvent également agir comme bande riveraine et filtrer les engrais, pesticides ou contaminants s’écoulant dans les cours d’eau avoisinants. Ces plantations ont aussi l’avantage d’offrir un habitat pour la faune qui vit à proximité des rives.

Pour connaître les techniques et réglementations entourant la stabilisation de berges, nous vous invitons à consulter nos FICHES ACTIONS qui seront publiées sous peu.

Pour en connaitre davantage, nous vous recommandons ces ressources:
– Fiche technique, Stabilisation des pentes, Société québécoise de phytotechnologie (PDF)
– Fiche technique sur la stabilisation des rives, MDDEP (PDF)
– Répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines, FIHOQ, AQPP (PDF)

Biorétention: La gestion des eaux pluviales grâce aux jardins de pluie

Les biorétentions (ou jardins de pluies) constitue une excellente solution pour améliorer la gestion des eaux pluviales. Cette technique permet de diminuer le volume d’eau pluviale dans les égouts, de filtrer l’eau de ruissellement urbain qui peut contenir divers contaminants et de réduire les îlots de chaleur en offrant des espace végétalisés. Les jardins de pluies facilitent par ailleurs l’infiltration et le stockage de l’eau dans le sol, permettant une meilleure rechrage d ela nape phréatique tout en limitant les risque d’innondation. De plus, ce micro habitat peut offrir un habitat et un point d’eau pour la faune locale.

Pour en savoir plus, allez consulter nos projet de biorétention au projet éphémère.

Pour en connaitre davantage, nous vous recommandons ces ressources:
– Fiches sur les aires de biorétention, Société québécoises de phytotechnologie (PDF)

Marais filtrants: épuration des eaux par les vegetaux

Les marais filtrants sont des bassins contenant des plantes capables de filtrer et d’assainir les eaux usées qui proviennent des domiciles, des activités agricoles, ou encore des industries. Cette technique permet autant de filtrer les eaux contenant de la matière organique, que des nutriments, des métaux ou autres contaminants.

Les processus naturels mis en place dans le bassin sont :
– physiques, avec la filtration des particules en suspension grâce aux dense réseau de racines
– chimiques, avec la précipitation ou l’absorption de contaminants dans le sol
– biologiques, avec la décomposition de la matière organique par les microorganismes et l’absorption des nutriments et contaminants par les racines

En plus de ces nombreux avantages, les plantes fournissent un habitat pour la faune et les micro-organismes responsables de diverses réactions de décomposition ou de décontamination.

Pour en connaitre davantage, nous vous recommandons ces ressources:
– Fiches sur les marais filtrants, Société québécoises de phytotechnologie (PDF)

Phytoremédiation: gestion des contaminants du sols à l’aide de plantes

La phytoremédiation consiste à gerer les sols pollués en utilisant des plantes capables de tolérer, absorber ou décomposer des contaminants, comme les métaux ou dérivés pétroliers. Les plantes favorisent également l’activité des micro-organismes, comme les champignons et les bactéries associés aux racines des plantes, qui vont à leur tour dégrader des contaminants ou favoriser leur absorption chez la plante.
Plusieurs stratégies de phytoremédiation existent, dépendamment des contaminants et objectifs de décontamination.

Pour une pollution aux métaux, on parle de:
– Phytoextraction, lorsque les plantes accumulent les contaminants dans leurs parties aériennes afin de les extraire du sol.
– Phytostabilisation, lorsque l’on immobilise les contaminants dans dans les racines des plantes, afin de limiter leur dispersion néfaste dans l’environnement.

Pour une pollution organique (ex. dérivés pétroliers,pesticide, etc.) on emploiera la:
– Phytodégradation, pour décomposer les contaminants et les transformer en substances inertes et non toxiques.
– Phytovolatilisation, pour volatiliser les contaminants à partir de la plante vers l’atmosphère.

Phytoremédiation et Phyto Gestion

La phytoremédiation comporte toutefois quelques limites: certains contaminants demeurent hors de la portée des végétaux, le temps pour décontaminer est trop long, etc. C’est pourquoi cette technique est parfois davantage dans une perspective de gestion du risque de contamination que de l’élimination complète des contaminants. Cette technique peut être utilisé en complémentarité avec d’autres plus conventionnelle.

Par exemple:
Un site contaminé peut être végétalisé en attendant d’autres traitement, ce qui limites l’érosion et la dispersion des contaminants.
les plantes peuvent concentrer les contaminants à la surface du sol grâce à leur effet de pompe sur la solution du sol, ce qui a pour effet de réduire le volume de sol à excaver

Pour connaître les techniques et réglementations entourant la phytogestion, nous vous invitons à consulter nos FICHES ACTIONS qui seront publiées sous peu

Pour en connaitre davantage, nous vous recommandons ces ressources:
– Fiche sur la phytoremédiation, Société québécoise de phytotechnologie (PDF)

 

L’équipe

Phyto Action est un organisme à but non lucratif créé en 2017 à l’Institut de Recherche en Biologie Végétale de l’Université de Montréal, en plein cœur du Jardin botanique de Montréal. 

L’organisme a développé son savoir-faire grâce à une communauté de chercheurs, de praticiens et de biologistes passionnés.

Du laboratoire au jardin, Phyto Action a comme objectif d’amener les phytotechnologies de la théorie à la pratique, à l’aide d’une équipe multidisciplinaire et engagée.